
Alain Ruscio est un historien, chercheur indépendant, et un militant politique.
En tant que chercheur, il a consacré l'essentiel de son travail, un premier temps, à la colonisation française en Indochine et à la guerre d'Indochine avant de travailler également sur la guerre d'Algérie et l'histoire coloniale.
Alain Ruscio s'est intéressé à l'Indochine coloniale et à la phase finale de cette histoire, la guerre d'Indochine (1945-1954) dont sa thèse de doctorat en histoire, soutenue à l'université Paris I en 1984 et publiée en 1985 sous le titre Les Communistes français et la guerre d'Indochine : 1944-1954.
De 1978 à 1980, il est journaliste correspondant de presse de L'Humanité au Vietnam et au Cambodge. De cette connaissance du terrain en historien et comme journaliste, il témoigne dans ses ouvrages consacrés plus tard au général Giap et à la chute de Phnom Penh en janvier 1979.
Il dirige un Centre d’information et de documentation (CID) sur le Vietnam contemporain, qui a comme fonction de collecter, de classer et de mettre à la disposition du public une masse importante de documents de toutes provenances, en langues vietnamienne, française, anglaise, russe, italienne, etc.
Depuis quelques années, Alain Ruscio a diversifié ses travaux et orienté ses recherches vers une histoire comparative, étudiant les autres colonies françaises. Il a notamment porté ses travaux sur ce qu'il est convenu d'appeler le « regard colonial » et, plus largement, sur l'histoire de la propagande coloniale, publiant une synthèse dès 1996, Le Credo de l'Homme blanc. Regards coloniaux français, XIXe – XXe siècles (Éditions Complexe). Il a aussi participé à la coordination d'un travail collectif, Histoire de la colonisation : réhabilitations, falsifications et instrumentalisation
Alain Ruscio a eu comme préfaciers à certains de ses ouvrages Madeleine Rebérioux, Raymond Aubrac et Albert Memmi.