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Aujourd’hui professeur émérite des universités  à l’Université d'Aix-Marseille, Jean-Marie Guillon est spécialiste de la Seconde guerre mondiale.

Après avoir soutenu en 1989 sa thèse intitulée La Résistance dans le Var : essai d'histoire politique rédigée sous la direction d’Emile Témime, il a poursuivi ses recherches sur la Résistance en Provence et dans le Sud-Est de la France. Historien de référence, il s’intéresse également à l’histoire sociale et économique dans le Var et les Bouches-du-Rhône, ainsi qu’à la mémoire collective, sa construction et sa place dans l’espace public. 


En 2019, il remet aux Archives départementales un fonds d’archives qui illustre et documente à la fois les domaines de recherche dans lesquels il s’est investi, sa carrière et de façon plus générale, sa vie d’universitaire. Cet ensemble d'archives est en somme une invitation à poursuivre les recherches.

La première partie du fonds concerne le parcours professionnel de Jean-Marie Guillon à l’université ainsi que ses engagements politiques et syndicaux. Elle permet notamment d’étudier l’évolution de l’université et ses changements de la fin du XXe siècle au début du XXIe siècle, mais également les attentes et revendications portées par les étudiants et les professeurs depuis 1968. L’originalité de ce fonds réside dans la multiplicité des points de vue, celui des étudiants et celui des enseignants en 1968 et dans les années qui ont suivi. Jean-Marie Guillon a en effet joint à ses propres collections des fonds documentaires constitués par des collègues, notamment une collection de tracts réunie par Michel Vovelle.

L’autre partie de ce fonds rassemble des documents d’une grande diversité qui ont alimenté les travaux de Jean-Marie Guillon sur la Seconde guerre mondiale. Il a en effet collecté des récits et témoignages de résistants locaux, notamment ceux de Pierre Antonelli, Francis Chave, Gaston Cabrier, son épouse Marcelline Cabrier et leur fille Marcelle Cabrier, ou encore Marcel Roustan. Il a également reçu de Mireille Martin-Laval des photographies des destructions causées par les bombardements du 27 mai 1944 accompagnées du récit personnel de son expérience et de celle de sa mère. Ces témoignages proposent une lecture locale de la Résistance, des raisons qui ont poussé certains à s’engager dans cette lutte et de la façon dont ces noyaux résistants se sont agglomérés aux autres. Jean-Marie Guillon a aussi constitué une collection de presse régionale couvant la période 1924-1951 avec par exemple L'Espoir, édition de Salon-de-Provence (1944-1951), Le Provençal (édition d'Aix-en-Provence, 1944-1948), Le Régional (1944-1949). Enfin, des archives documentent la mémoire de la Résistance et permettent de retracer la façon dont a été porté et défendu le discours des acteurs et témoins de ces années de guerre ainsi que le travail documentaire accompagnant ces prises de parole afin de participer à l’élaboration d’une mémoire collective.

Professeur des universités - Université de Provence (Aix-Marseille I)

Contact : guillon AT mmsh . univ - aix . fr

Thèmes de recherche

 Histoire de la Résistance et de la France des années quarante (France méridionale)
Histoire de la Provence contemporaine depuis le milieu du XIXe
Toponymie urbaine et mémoire collective


 

Correspondant pour le Var du Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale 1975-1980 : enquête sur les mouvements de collaboration, le volontariat du travail pour l’Allemagne et le STO, etc.

Correspondant de l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS) de 1980 à 1998 : participation aux enquêtes et colloques (PCF 1938-1941, mémoire de la Seconde Guerre mondiale, pénuries, entreprises, pouvoirs à la Libération, police, élites années trente-années cinquante, etc.

Doctorat d’Etat le 3 février 1989, Aix, Université de Provence, La Résistance dans le Var. Essai d’histoire politique, sous la direction d’Emile TEMIME.

Maître de conférences en histoire contemporaine (1991) puis professeur à l’Université de Provence (1993). Direction de travaux sur l’histoire de la Provence contemporaine, la Résistance, la toponymie urbaine, etc.

Membre de l’UMR TELEMME (Université de Provence-CNRS) depuis sa création en 1994, directeur de l’UMR depuis 2007.

Co-organisateur des colloques La Résistance et les Français (1993-1997).

Participation à divers comités scientifiques dont celui du Dictionnaire historique de la Résistance

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Sélections d’ouvrages

1994 : Avec Philippe BUTON dir., Les pouvoirs en France à la Libération, Belin, Paris, 592 p.

1995 : Avec Pierre LABORIE, Histoire et Mémoire : la Résistance, Privat, Toulouse, 352 p.

1999 : Avec Robert MENCHERINI, La Résistance et les Européens du Sud, l’Harmattan, Paris, 401 p.

2001 : Avec Jean-Claude BOUVIER, La toponymie urbaine. Significations et enjeux, L’Harmattan, Paris, 256 p.

2001 : Avec Jean DOMENICHINO, Le Port autonome de Marseille–Histoire des Hommes I : Les Dockers, Éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 168 p.

2006 : Paul-Albert Février, un historien dans l’Algérie en guerre. Un engagement chrétien 1959-1962, Éditions du Cerf, Paris, 525 p.

Sélection d’ouvrages collectifs

Direction du numéro spécial “ Voyage dans la France de Vichy : la Légion Française des combattants ”, Annales du Midi n° 245, janvier-mars 2004.

Notices et articles dans le Dictionnaire historique de la Résistance (F. MARCOT et allii dir., Paris, Robert Laffont, coll. “ Bouquins ”, 2006).

Participation à Gleb Sivirine Vallier, Le Cahier rouge du maquis de Canjuers, Artignosc, Parole, 2007.

Sélection d’articles ou de contributions (2005-2009)

“ Talk wich was not Idle : Rumours in Wartime France ”, DIAMOND Hanna et KITSON Simon dir., Vichy, Resistance, Liberation. New Perspectives on War Time France, Berg, Oxford-New York, 2005, p. 73-86.

Diverses notices dans WINDENBERGER Jacques, Est-ce ainsi que les gens vivent ? Chroniques documentaires 1969-2000, Parenthèses, Marseille, 2005.

« Panthéon fin de siècle en Provence » in CRIVELLO Maryline, GARCIA Patrick et OFFENSTADT Nicolas dir., Concurrence des passés. Usage politique du passé dans la France contemporaine, PUP, Aix-en-Provence, 2006, p. 71-82.

« La Résistance un phénomène interclassiste » in MAR

Aujourd’hui professeur émérite des universités  à l’Université d'Aix-Marseille, Jean-Marie Guillon est spécialiste de la Seconde guerre mondiale.

Après avoir soutenu en 1989 sa thèse intitulée La Résistance dans le Var : essai d'histoire politique rédigée sous la direction d’Emile Témime, il a poursuivi ses recherches sur la Résistance en Provence et dans le Sud-Est de la France. Historien de référence, il s’intéresse également à l’histoire sociale et économique dans le Var et les Bouches-du-Rhône, ainsi qu’à la mémoire collective, sa construction et sa place dans l’espace public. 


En 2019, il remet aux Archives départementales un fonds d’archives qui illustre et documente à la fois les domaines de recherche dans lesquels il s’est investi, sa carrière et de façon plus générale, sa vie d’universitaire. Cet ensemble d'archives est en somme une invitation à poursuivre les recherches.

La première partie du fonds concerne le parcours professionnel de Jean-Marie Guillon à l’université ainsi que ses engagements politiques et syndicaux. Elle permet notamment d’étudier l’évolution de l’université et ses changements de la fin du XXe siècle au début du XXIe siècle, mais également les attentes et revendications portées par les étudiants et les professeurs depuis 1968. L’originalité de ce fonds réside dans la multiplicité des points de vue, celui des étudiants et celui des enseignants en 1968 et dans les années qui ont suivi. Jean-Marie Guillon a en effet joint à ses propres collections des fonds documentaires constitués par des collègues, notamment une collection de tracts réunie par Michel Vovelle.

L’autre partie de ce fonds rassemble des documents d’une grande diversité qui ont alimenté les travaux de Jean-Marie Guillon sur la Seconde guerre mondiale. Il a en effet collecté des récits et témoignages de résistants locaux, notamment ceux de Pierre Antonelli, Francis Chave, Gaston Cabrier, son épouse Marcelline Cabrier et leur fille Marcelle Cabrier, ou encore Marcel Roustan. Il a également reçu de Mireille Martin-Laval des photographies des destructions causées par les bombardements du 27 mai 1944 accompagnées du récit personnel de son expérience et de celle de sa mère. Ces témoignages proposent une lecture locale de la Résistance, des raisons qui ont poussé certains à s’engager dans cette lutte et de la façon dont ces noyaux résistants se sont agglomérés aux autres. Jean-Marie Guillon a aussi constitué une collection de presse régionale couvant la période 1924-1951 avec par exemple L'Espoir, édition de Salon-de-Provence (1944-1951), Le Provençal (édition d'Aix-en-Provence, 1944-1948), Le Régional (1944-1949). Enfin, des archives documentent la mémoire de la Résistance et permettent de retracer la façon dont a été porté et défendu le discours des acteurs et témoins de ces années de guerre ainsi que le travail documentaire accompagnant ces prises de parole afin de participer à l’élaboration d’une mémoire collective.

Professeur des universités - Université de Provence (Aix-Marseille I)

Contact : guillon AT mmsh . univ - aix . fr

Thèmes de recherche

 Histoire de la Résistance et de la France des années quarante (France méridionale)
Histoire de la Provence contemporaine depuis le milieu du XIXe
Toponymie urbaine et mémoire collective


 

Correspondant pour le Var du Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale 1975-1980 : enquête sur les mouvements de collaboration, le volontariat du travail pour l’Allemagne et le STO, etc.

Correspondant de l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS) de 1980 à 1998 : participation aux enquêtes et colloques (PCF 1938-1941, mémoire de la Seconde Guerre mondiale, pénuries, entreprises, pouvoirs à la Libération, police, élites années trente-années cinquante, etc.

Doctorat d’Etat le 3 février 1989, Aix, Université de Provence, La Résistance dans le Var. Essai d’histoire politique, sous la direction d’Emile TEMIME.

Maître de conférences en histoire contemporaine (1991) puis professeur à l’Université de Provence (1993). Direction de travaux sur l’histoire de la Provence contemporaine, la Résistance, la toponymie urbaine, etc.

Membre de l’UMR TELEMME (Université de Provence-CNRS) depuis sa création en 1994, directeur de l’UMR depuis 2007.

Co-organisateur des colloques La Résistance et les Français (1993-1997).

Participation à divers comités scientifiques dont celui du Dictionnaire historique de la Résistance.

Sélections d’ouvrages

1994 : Avec Philippe BUTON dir., Les pouvoirs en France à la Libération, Belin, Paris, 592 p.

1995 : Avec Pierre LABORIE, Histoire et Mémoire : la Résistance, Privat, Toulouse, 352 p.

1999 : Avec Robert MENCHERINI, La Résistance et les Européens du Sud, l’Harmattan, Paris, 401 p.

2001 : Avec Jean-Claude BOUVIER, La toponymie urbaine. Significations et enjeux, L’Harmattan, Paris, 256 p.

2001 : Avec Jean DOMENICHINO, Le Port autonome de Marseille–Histoire des Hommes I : Les Dockers, Éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 168 p.

2006 : Paul-Albert Février, un historien dans l’Algérie en guerre. Un engagement chrétien 1959-1962, Éditions du Cerf, Paris, 525 p.

Sélection d’ouvrages collectifs

Direction du numéro spécial “ Voyage dans la France de Vichy : la Légion Française des combattants ”, Annales du Midi n° 245, janvier-mars 2004.

Notices et articles dans le Dictionnaire historique de la Résistance (F. MARCOT et allii dir., Paris, Robert Laffont, coll. “ Bouquins ”, 2006).

Participation à Gleb Sivirine Vallier, Le Cahier rouge du maquis de Canjuers, Artignosc, Parole, 2007.

Sélection d’articles ou de contributions (2005-2009)

“ Talk wich was not Idle : Rumours in Wartime France ”, DIAMOND Hanna et KITSON Simon dir., Vichy, Resistance, Liberation. New Perspectives on War Time France, Berg, Oxford-New York, 2005, p. 73-86.

Diverses notices dans WINDENBERGER Jacques, Est-ce ainsi que les gens vivent ? Chroniques documentaires 1969-2000, Parenthèses, Marseille, 2005.

« Panthéon fin de siècle en Provence » in CRIVELLO Maryline, GARCIA Patrick et OFFENSTADT Nicolas dir., Concurrence des passés. Usage politique du passé dans la France contemporaine, PUP, Aix-en-Provence, 2006, p. 71-82.

« La Résistance un phénomène interclassiste » in MAR

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